Sur les traces de ceux qui nous ont précédés à Mouzillon

Les propriétaires du Grand-Plessix et du Pin

les origines

L'origine des propriétés est difficile à déterminer parce que les actes manquent. l'Aveu de l'abbaye Saint-Jouin-de-Marnes, en 1498 précise que La Morandière, la Haie-Pallet et la Bottinière sont au nombre de leurs propriétés.

Au sujet des propriétés, un document des archives départementales de Nantes (Réformation du domaine royal, en 1678, tome 19, f° 174 v. et 177-184) laisse à penser que des propriétés des villages de la BarilIère, de Chaintre, de la Robinière, du Pontreau, des Gondrères, la Gaillotière, de la Poulfrière, de la Grange relevaient en fief lige, du Plessis-Guerry. La notion de fief lige reste à déterminer pour bien comprendre le droit qui s'exerçait.

Jacques Barrin de la Galissonnère (Le Pallet) qui s'est enrichi acquière le Bois Rouaud (Mouzillon) en 1611, Fromentaux (Vallet) en 1654. En 1700, son fils Henri-Louis Barrin reçoit en héritage Fromentaux. Il meurt en 1722 et c'est Achille-Marc Barrin qui reçoit Fromentaux et le constitue en Marquisat. Vraissemblablement les villages de la Bottinière, du Pin, de la Motte, du Grand Plessix et du Petit Plessix sont inclus dans cet ensemble constitué autour de Fromentaux.

Vers le milieu de ce XVIIIème siècle, le Marquisat de Fromentaux va évoluer. Les villages de la Bottinière, du Pin, de la Motte, du Grand et du Petit Plessix vont changer de propriétaire. C'est la Famille BASCHER qui va les acquérir.

Si pendant plusieurs siècles le pouvoir religieux a eu un poids particulier avec l'abbaye Saint-Jouin-de-Marnes, dans le siècles suivants, c'est la noblesse terrienne qui a pris de relais sur une partie des terres.

à partir du XVIIIème siècle : la famille Bascher

au XVIIIème siècle, le Grand Plessix est une propriété qui s'inscrit dans un ensemble plus vaste.

L'imbrication des champs et des prés d'une part et les actes notariés d'autre part indiquent un ensemble composé des villages la Bottinière (Vallet), du Pin, de Beausoleil (qui n'existant pas encore), du Petit Plessix, du Grand Plessix et de la Motte.

Le fermage payé le 16 septembre 1854 précise que les métayers de la métairie du Grand-Plessix en Mouzillon ont payé " à la guil du propriétaire de cette métairie la quantité de 28 boisseaux de froment, mesure ancienne du Pallet …" "La mesure ancienne du Pallet" pourrait être un reste d'anciennes closes de propriétaires antérieurs.

Deux lieux sont identifiés par les fermiers comme étant des domiciles pour les propriétaires du Grand Plessis : le Château de le Berrière (la Chapelle-Basse-Mer / Barbechat) et le n° 4 de la rue Sully à Nantes. Les registres du recensement de 1846 à Nantes (2ème arrondissement) mentionnent dans le même ménage :

Pierre-Paul BASCHER, propriétaire, 56 ans

Arsène CHARBONNEAU, épouse, 54 ans

Paul BASCHER, fils, 30 ans

Emilie BASCHER, fille, 26 ans

Marie BASCHER, fille, 22 ans

Clémentine BASCHER, fille, 20 ans

Frédéric BASCHER, fils, 19 ans

Théophile BASCHER, fils, 16 ans

Deux domestiques Louis, 34 ans et Victorine 36 ans sont de la maisonnée, mais le registre ne mentionne pas leur nom de famille.

Il est à noter que dans le même registre de recensement de 1846, est cité, page 185 - gauche, le couple BECDELIEVRE - BASCHER. Etaient-ils mariés ? Pourquoi le prénom d'Emilie BASCHER n'est-il pas indiqué ? A-t-elle été comptée 2 fois ?

D'autre part, les propriétaires avaient des activités qui ne leur permettaient pas de gérer en direct leurs biens. Qui assurait la fonction de régisseur ? Les éléments pour répondre à cette question nous manquent.

Enfin, la consultation des informations généalogiques de cette famille montre un réseau de relations dépassant de beaucoup le pays nantais. C'est aussi un sujet qui montre l'écart entre le système des relations humaines des fermiers de la Bottinière, du Pin, du Petit Plessix et du Grand Plessix d'une part et celui des propriétaires d'autre part.

informations généalogiques de la famille BASCHER

description

A la fin du XVIIIème siècle, Jean BASCHER est propriétaire. Il appartient à une famille de la haute bourgeoisie nantaise. C'est vraissemblablement lui qui a permis et négocié la plantation des vignes à complant dans le clos de la Bottinière et dans le clos de Grand Freiche du Grand Plessix.

Pierre-Paul BASCHER est né en 1790 de Pierre-Charles BASCHER (1723-1761), lieutenant de l'amirauté et de Thérèse ROSEAU de BEAUVAIS. Depuis quand cette famille possédait-elle cette propriété ? comment l'avait-elle acquise ? Ces questions sont aujourd'hui sans réponse. Pierre-Charles BASCHER est un homme qui a du poids à Mouzillon; le conseil municipal évoque sa consultation au sujet des hausses d'impôts.

Au cours de la révolution française, Pierre Charles BASCHER et sa famille ne sont pas du côté des révolutionnaires; un généalogiste précise qu'il a été incarcéré en 1793. Sa sœur Marie-Claire BASCHER mourra en 1794 en prison à Nantes. Son frère Joseph-Julien sera chef de division dans l'armé de CHARETTE. Plusieurs membres de la famille vont émigrer. Son fils Pierre-Paul BASCHER, né en 1790, prendra un part active aux soulèvement de 1815 et de 1832.

Dans les prés des Rubras, une parcelle a été délimitée et a été vendu pour payer les impôts pendant que les propriétaires étaient émigrés. L'acquéreur n'avait un droit d'accès qu'en passant par la Sanguèse.

Cette famille BASCHER a conservé un sens fort de la promotion sociale. Les mariages montrent une situation parmi des familles nobles. Puis l'acquisition du château de BRETIGNOLES (85) et la modification de leur nom en "de BASCHER de BEAUMARCHAIS" en sont des signes.

le partage de l'ensemble de cette propriété

A une période qu'il n'est pas possible aujourd'hui de déterminer la Motte et le Petit-Plessix ont été détachés de cet ensemble.

Les terres de la Motte, qui constituent un ensemble cohérent autour du village et du moulin à eau, ont été ensuite partagées entre différents propriétaires.

Les terres du Petit Plessix, d'une surface d'une douzaine d'hectares, ont aussi été détachées de cette ensemble. Après le milieu du XIXème siècle, Pierre GUERIN en devint le propriétaire. Puis cette propriété a été transmise à Agnès GUILBAUD épouse BODET, nièce de Pierre GUERIN. les descendants d'Agnès GUILBAUD ont conservé cette propriété jusqu'en 1955. Cette ferme, avec sa parcelle en vignes, ses champs et ses prés est restée unifiée jusqu'en 1955. A la charnière du XXème et du XXIème siècle, deux lotissements furent implantés là où s trouvaient les vignes et les terres labourables.

Les terres du Pin ont été attribuées à Emilie BASCHER épouse BECDELIEVRE, après 1846, peut-être à l'occasion de son mariage. C'est peut-être aussi dans le contexte de cette attribution qu'une part de ces terres de cette métairie a été vendue pour constituer le village de Beau Soleil. Plus tard, au XXème siècle, un pré du Pin, à proximité du bourg et au bord de la Sanguèse, a aussi été vendu à la commune pour constituer un terrain pour le sport et les fêtes. Quant à la partie restreinte du Pin, les descendants de Emilie BASCHER épouse BECDELIEVRE l'ont conservée jusqu'en 1965.

Les 2 fermes de la Bottinière et les 2 fermes du Grand Plessix ont été attribuées à Théophile de BASCHER de BEAUMARCHAIS puis à sa fille Marie-Angélique De BASCHER de BEAUMARCHAIS épouse SCOURION de BEAUFORT.

La vente de 1919

En 1919, Madame Angéline de BASCHER et BEAUMARCHAIS, épouse de Charles Victor Hubert SCOURION de BEAUFORT, demeurant 13 rue de la Préfecture à Tours (37) met en vente les deux fermes de la Bottinière et les deux fermes du Grand Plessix.

Cette mise en vente intervient à la fin de la guerre de 1914-1918 qui a vu une évolution du régime fiscale et la mise en place d'une économie plus favorable aux travailleurs qu'aux rentiers

Le montant de la vente de ces fermes pouvaient aussi constituer une dote non négligeable.

Les deux fermes de la Bottinière et les vignes à complant qui y étaient attachées sont vendus à un habitant de Vallet.

Le Grand Plessix sera partagé